mercredi 27 mai 2009

Critiques de l’Indice de langue d'usage public (ILUP)

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L’indice du Conseil de la langue française 

L’«indice de langue d'usage public» (ILUP) lancé par le Conseil de la langue française en 1999 est l’œuvre du sociologue Paul Béland :  

Cette publication a fait l’objet d’un « rapport synthèse » diffusé le même jour. Signé par cinq sous-ministres dont la présidente du Conseil de la langue française, Nadia Brédimas-Assimopoulos, il reprend presque mot à mot de larges extraits de l’ouvrage de Béland :


Les principales critiques

L’ILUP a fait l’objet de critiques venues de spécialistes de diverses disciplines (mathématique, sociologie, linguistique, histoire, philosophie, démographie). Voici les principales :
Paul Béland a répliqué à Charles Castonguay et à Christian Roy :

Castonguay et Roy ont commenté la deuxième réplique de Paul Béland :
La loi 104 de 2002 ayant déplacé mon poste de chercheur du Conseil de la langue française à l’Office québécois de la langue française, j’ai pu intervenir à mon tour dans une perspective plus large :

Un débat élargi
Le Conseil supérieur de la langue française a publié des ouvrages collectifs où le concept de «langue d’usage public» a été remis de l’avant. Ces ouvrages du Conseil ont été sévèrement critiqués à leur tour.

Alexandre Stefanescu et Pierre Georgeault, Le français au Québec. Les nouveaux défis, Montréal, Fides, 2005, 622 p.

Pierre Georgeault et Michel Pagé, Le français, langue de la diversité québécoise. Une réflexion pluridisciplinaire, Montréal, Québec Amérique, 2006, 347 p.
  • Benoît Dubreuil, «Intégration des immigrants – Pour une approche basée sur les résultats», L’Action nationale, XCVI-8, oct. 2006, p. 44-69.
  • Michel Paillé, «La portée de la loi 101 se limiterait-elle au domaine public par peur de l’"assimilation"?», L'Action nationale, XCVI-9, nov. 2006, p. 23-37.
  • Jean-Jacques Simard, «Compte-rendu», Recherches sociographiques, XLVII-2, 2006, p. 389-394.
  • Le co-éditeur Michel Pagé reconnaît, 7 ans après la parution de l'ILUP, qu'«[u]ne meilleure connaissance de l’usage public est la donnée qui manque [je souligne] pour permettre d’analyser sous un angle dynamique la place qu’occupe le français au Québec et particulièrement dans les zones de mixité linguistique» (p. 57). 

Voir aussi :

Volte-face du Conseil
  • En 2007, les membres du Conseil supérieur de la langue française ont admis «que la description de la situation linguistique au Québec [...] oblige à disposer du maximum d’information possible pour couvrir tous les angles de vue». Outre «des indicateurs [portant sur] la langue d’usage public», le Conseil reconnaît la pertinence d’analyser des données touchant «la langue maternelle, la langue d’usage à la maison de même que les substitutions linguistiques» (Rapport annuel de gestion 2006-2007, p. 10).



Michel Paillé,
septembre 2008